Une véritable culture de protection des consommateurs est en train d’émerger et de se développer au Maroc grâce notamment à la dynamique associative et à la législation mise en place, ont souligné, jeudi à Marrakech, les participants à une rencontre organisée dans le cadre de la Journée nationale du consommateur.
Les intervenants, dont des représentants d’associations de protection des consommateurs, des juristes, des médecins spécialistes et des chercheurs-universitaires, se sont félicités de l’initiative d’instituer au Maroc une Journée dédiée au consommateur et à ses droits, ce qui confirme l’engagement du Royaume sur la voie de la promotion du consumérisme et de la protection des consommateurs.
Les autorités publiques et les associations concernées par la protection des droits du consommateur sont appelées à recourir aux Nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC) pour éduquer et sensibiliser les consommateurs à leurs droits, ont-ils ajouté.
Ils ont, en outre, appelé à accélérer l’instauration des textes et des décrets d’application de la loi n 31.08 relative à la protection des droits des consommateurs.
Les intervenants ont appelé aussi à la mise en œuvre du décret qui oblige les industriels locaux et importateurs à faire figurer sur les produits vendus au Maroc un étiquetage en langue arabe et des dispositifs permettant au consommateur de bénéficier de ses droits dont notamment «le droit de rétraction», qui pose certains problèmes au niveau de son application, et de lutter contre certaines pratiques illégales, dont est victime le consommateur, notamment «le Contrat de réservation», une pratique courante dans le secteur de l’immobilier.
Les participants ont passé en revue certaines contraintes à la vulgarisation à grande échelle des droits des consommateurs, dont l’analphabétisme, le manque de coordination et de moyens des associations œuvrant dans ce domaine, ainsi qu’un manque au niveau du personnel des établissements publics chargés du contrôle des produits de consommation.
Les associations marocaines de protection des consommateurs aspirent à devenir un acteur majeur et puissant à l’instar des pays développés, a souligné à ce propos le président de la Confédération des associations de protection des consommateurs de la région Marrakech-Tensift-Al Haouz, Mohamadi El Yacoubi.
Et d’ajouter que les consommateurs ont besoin de la facilitation des procédures de réclamation et de déposition des plaintes pour pouvoir remédier à cette «réticence» de la part des consommateurs.
Les associations ont également besoin de spécialistes dont des vétérinaires, des nutritionnistes, des juristes entre autres pour pouvoir s’acquitter convenablement de leurs missions qui consistent à accompagner et défendre les droits des consommateurs, relève El Yacoubi.
Les participants à cette rencontre organisée par la délégation provinciale du Commerce et de l’Industrie de Marrakech, ont débattu de thèmes se rapportant notamment au «droit à l’information du consommateur dans la loi 31.08», «le consommateur responsable à la lumière de la loi 31.08», «l’étiquetage, outil de protection du Consommateur» et «quelle protection juridique pour le consommateur selon la loi 31.08».
Le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique organise, en collaboration avec les associations de protection des consommateurs et tous les partenaires, les Journées nationales du consommateur du 10 au 14 mars à travers plusieurs villes du Royaume.
Placées sous le thème «L’information, l’orientation et l’éducation, pour un consommateur actif», ces journées constituent une occasion propice pour débattre des différentes thématiques liées à la protection du consommateur.
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